1er mai: l'Unsa déplore que le syndicalisme français soit "incapable" de se réunir

Modifié : 30 avril 2015 à 21h21 par La rédaction

Le secrétaire général de l'Unsa, Luc Bérille, traditionnel allié de la CFDT qui défilera cette année au côté de la CGT pour la Fête du travail, a déploré à la veille du 1er mai que le syndicalisme français soit "incapable" de se réunir.

 

"Dans un pays où le FN est le premier parti de France, on souhaitait que le syndicalisme français soit capable de se réunir autour du 1er mai, une initiative moins chargée d'enjeux", "afin de défendre l'emploi et les libertés démocratiques", a déclaré à l'AFP le numéro un de l'Union nationale des syndicats autonomes.

 

Selon lui, l'absence de mobilisation unitaire prouve "l'incapacité du syndicalisme français à sortir de l'enfermement idéologique" et "c'est grave".

 

"Que FO ne soit pas là, ce n'est pas surprenant, que la CFDT ne soit pas là, c'est un vrai problème", a-t-il poursuivi.

 

"Nous avions appelé à se rassembler et transcender les divisions, symboliquement car on n'attend plus de grandes mobilisations", a poursuivi le secrétaire général de l'Unsa, qui avait organisé l'année dernière un rassemblement avec la CFDT sur le thème de l'Europe, réunissant 200 militants.

 

"J'ai un peu d'amertume car je pense que le syndicalisme français n'est pas à la hauteur", "j'aurais préféré qu'on soit capable de s'organiser collectivement, qu'au moins une fois dans l'année on ne soit pas obligés de surjouer les divisions", a encore dit Luc Bérille.

 

"Il faut admettre que le FN cultive beaucoup les terres des salariés, et qu'on en a tous dans nos organisations", a-t-il ajouté.

 

Quatre syndicats (CGT, FSU, Solidaires, Unsa) ont appelé à un "1er mai unitaire à dimension européenne", afin de dénoncer les "politiques d'austérité" et d'adresser un "signe fort aux différents gouvernements et aux patronats".

 

Mais aussi de réaffirmer, dans la suite de la vaste mobilisation post attentats du 11 janvier, qu'ils "sont décidés à défendre" "la démocratie, la République, la paix, les libertés de pensée et d'expression".

 

Pour ce 1er mai, la CFDT entend quant à elle "casser les codes" et appelle 2.000 jeunes de moins de 36 ans à participer à un rassemblement festif à Paris, le "Working time festival".

 

Le leader de FO, Jean-Claude Mailly, sera, lui, en meeting à Bordeaux vendredi matin.

 

AFP