Algérie: Bouteflika assume ses fonctions "au quotidien"

Publié : 12 novembre 2015 à 13h28 par La rédaction

président Abdelaziz Bouteflika assume ses fonctions "au quotidien", a assuré lundi le Premier ministre algérien, en réponse à des personnalités et des partis politiques ayant émis des doutes sur les capacités du chef de l'Etat, malade, à diriger le pays.  "Le président supervise au quotidien et pas à pas l'exécution de son programme", a déclaré M. Abdelamalek Sellal à la télévision d'Etat. Dix-neuf personnalités avaient émis vendredi des doutes sur les capacités de M. Bouteflika à diriger l'Algérie, confrontée, selon eux, à "un climat général dégradé", et ont demandé à le rencontrer. "Il faut respecter les institutions de l'Etat. Il est inadmissible de continuer à les remettre en cause constamment", a déclaré le Premier ministre, en appelant à "cesser les déclarations provoquant des tensions dans le pays".  M. Bouteflika, 78 ans, a été victime en 2013 d'un AVC qui a affaibli sa mobilité et sa faculté d'élocution. Ses activités publiques sont devenues très rares et il n'apparaît à l'écran de la télévision officielle que lorsqu'il reçoit des invités étrangers. L'ex-ministre Khalida Toumi, la sénatrice et célèbre combattante de l'indépendance Zohra Drif-Bitat, la députée trotskyste Louisa Hanoune, l'écrivain Rachid Boudjedra et d'autres partisans du chef de l'Etat font partie des 19 personnalités à avoir signé la lettre rendue publique vendredi. "Je connais très bien le président et je doute que certaines décisions soient de sa propre initiative", a affirmé Mme Toumi, qui a fait partie du gouvernement de 2002 à 2014, date à laquelle le président algérien a été réélu pour un quatrième mandat. Ses opposants, à l'instar de son rival à la présidentielle de 2014 Ali Benflis, n'hésitent pas à parler d'une "vacance de pouvoir". "Le président de la République est la seule garantie constitutionnelle pour la pérennité de l'Etat et sa stabilité", a estimé M. Sellal. Avant lui, les partis au pouvoir, le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique(RND), avaient critiqué l'initiative des 19 personnalités estimant qu'elle "était vouée à l'échec". AFP