Centenaire de 14-18 : Le coup d'envoi des commémorations de la Première guerre mondiale

Publié : 9 novembre 2013 à 0h34 par La rédaction

Le chef de l'Etat a donné le coup d'envoi des commémorations de la Première guerre mondiale. Les 72 nations belligérantes participeront au défilé des Champs-Elysées.

 

François Hollande a lancé jeudi 7 novembre les commémorations du centenaire de la "Grande Guerre" de 14-18 par un discours solennel à l'Elysée, dans lequel il a évoqué les valeurs de la Nation et de la République. Lors de cette intervention, le chef de l'Etat a dévoilé les grands rendez-vous qui rythmeront 2014.

 

François Hollande a placé le cycle des commémorations de la Grande Guerre dans cet esprit avec une forte symbolique franco-allemande. Ainsi, Joachim Gauck, le président allemand avec lequel il avait effectué une visite officielle, main dans la main, dans le village martyr d'Oradour-sur-Glane sera en France pour commémorer l'entrée en guerre, le 3 août.

 

Des militaires et jeunes civils des 72 pays belligérants de la première guerre mondiale défileront sur les Champs-Elysées le 14 juillet. "Ils seront rassemblés à l'occasion d'une fête nationale inédite, inédite parce qu'elle sera internationale", a souligné le président français.

 

Parmi ces nations, François Hollande a évoqué tout particulièrement les 430.000 soldats venus de toutes les colonies d'Afrique à l'Asie du Sud-Est et la "dette d'honneur" que la France a à l'égard de leur descendants.

 

Une place pour les fusillés, au musée de l'Armée des Invalides.

 

«Je souhaite au nom de la République qu'aucun des Français qui participèrent à cette mêlée furieuse ne soit oublié», a-t-il déclaré. «Cent ans plus tard, il nous revient d'aborder dans un esprit de réconciliation cette douloureuse question des fusillés», a ajouté le chef de l'Etat, évoquant ceux qui furent vaincus «par l'angoisse, par l'épuisement, nés de conditions extrêmes qui leur furent imposées». Et de rappeler : «Certains furent condamnés de façon arbitraire et passés par les armes», a-t-il rappelé. «C'est pourquoi je demande au ministre de la Défense qu'une place soit accordée à l'histoire des fusillés au musée de l'Armée aux Invalides, dans ce lieu qui porte le récit de la guerre», a poursuivi le président Hollande. Environ 650 soldats ont été fusillés pour des faits relevant de la désobéissance militaire durant le premier conflit mondial, pour un total de 740 fusillés, en comptant les crimes de droit commun et l'espionnage.

 

François Hollande apporte également son soutien à la demande d'inscription des sites funéraires au patrimoine de l'Unesco.

 

Pour plus d'informations https://centenaire.org/fr

 

Source :  AFP/ Le Nouvel Obs