Drapeaux à l'Onu : le Vatican se démarque de la Palestine
Publié : 31 août 2015 à 13h00 par La rédaction
Le Saint-Siège s'est démarqué de l'Etat de Palestine qui demande que soient hissés leurs deux drapeaux d'Etats observateurs au siège des Nations unies, en faisant savoir que cela est contraire à "la longue pratique" de l'Onu.Dans un communiqué publié vendredi soir, le Vatican a cherché habilement à couper court à une tentative palestinienne de l'associer à cette initiative qui risque d'irriter encore plus Israël.L'Etat hébreu est déjà mécontent que la Vatican ait reconnu en juin "l'Etat de Palestine" en signant un premier accord bilatéral avec l'Autorité palestinienne.Le projet de résolution de la Palestine vise à faire flotter les drapeaux des Etats observateurs - Palestine et Saint-Siège - au siège de l'organisation, aux côtés des drapeaux des Etats membres.Certes, a observé un communiqué publié par le Vatican, "le Saint-Siège n'émet pas d'objection à la présentation" d'un tel projet de résolution", car "aucun Etat membre ou observateur" n'a le droit de s'opposer au dépot d'un tel texte.Mais, a-t-il insisté, "la longue pratique bien établie et la tradition de l'Onu, depuis 1945, sont que seuls les drapeaux des Etats membres flottent sur les sièges et bureaux de Nations Unies".Le Saint-Siège assure en conclusionqu'il se pliera à la décision de l'organisation internationale, "quelle qu'elle soit".Selon des sources informées, une note diplomatique du Saint-Siège circulait depuis quelques jours à New York affirmant que celui-ci n'entendait aucunement parrainer ce texte palestinien.Selon l'agence I.Media spécialisée sur le Vatican, "avec ce communiqué, le Saint-Siège a donc tenu à clarifier sa position pour ne pas froisser la Palestine".Mais ce communiqué entend aussi apaiser Israël, alors que le pape François va d'ici à un mois s'adresser à l'assemblée générale de l'Onu, lors de son voyage à Cuba et aux Etats-Unis.Pour l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), l'accord bilatéral de juin a fait du Vatican le 136e pays à avoir reconnu l'Etat de Palestine.Quand l'accord avait été annoncé mi-mai, Israël avait estimé qu' une telle reconnaissance "ne faisait pas avancer le processus de paix".Le Saint-Siège mène une délicate diplomate visant à maintenir l'équilibre et à conserver des relations cordiales avec Israël et l'Autorité palestinienne, dans cette Terre Sainte berceau du christianisme.AFP