L'Egypte et l'Arabie saoudite envisagent des manoeuvres conjointes

Publié : 15 avril 2015 à 13h10 par La rédaction

L'Egypte et l'Arabie saoudite vont former une commission pour organiser de "grandes" manoeuvres militaires conjointes dans le royaume avec la participation d'autres armées du Golfe, a annoncé la présidence égyptienne.

 

L'Egypte, le pays le plus peuplé du monde arabe, participe activement à la coalition militaire dirigée par Ryad qui bombarde quotidiennement les positions de la rébellion chiite des Houthis au Yémen, soutenue par l'Iran. Mais Le Caire a aussi été à l'avant-garde de l'annonce, le 29 mars par la Ligue arabe, de la création d'une future force arabe permanente, dont l'objectif principal sera de combattre les groupes jihadistes dans la région.

 

"Il a été décidé de former une commission pour discuter de l'organisation de grandes manoeuvres stratégiques sur le territoire du Royaume d'Arabie saoudite, avec la participation d'une force arabe comprenant des troupes égyptiennes, saoudiennes et des Etats du Golfe", a annoncé dans un communiqué la présidence égyptienne à l'issue d'une rencontre mardi entre le président Abdel Fattah al-Sissi et le ministre saoudien de la Défense, Mohammed ben Salmane ben Abdel Aziz.

 

Aucune information n'a filtré sur le calendrier, l'ampleur ou les caractéristiques de ces manoeuvres. Ni si elles entraient dans le cadre de la coalition militaire arabe en oeuvre au Yémen ou dans celui de la future force conjointe pour laquelle les Etats membres de la Ligue arabe se sont donné quatre mois pour s'accorder sur ses modalités et sa composition.

 

Il s'agit seulement d'"entraînement", a assuré à l'AFP un haut responsable des services de sécurité égyptiens, sous couvert de l'anonymat.

 

M. Sissi a répété que "la sécurité dans le Golfe arabique constitue une ligne rouge pour l'Egypte et est partie intégrante de sa propre sécurité nationale (...) en particulier dans la mer Rouge et le détroit de Bab al-Mandeb" -- qui sépare l'Afrique de la péninsule arabique --, lit-on encore dans le communiqué de la présidence égyptienne.

 

AFP