L'envoyé onusien pour le Sahara occidental à Rabat pour une nouvelle tournée

Modifié : 12 février 2015 à 13h41 par La rédaction

M. Ross "aura des entretiens avec le Maroc et le Front Polisario ainsi qu'avec les Etats voisins", a indiqué le porte-parole adjoint de l'ONU Farhan Haq.

 

Il n'a pas donné de détails sur les étapes de cette tournée, indiquant seulement "que certaines dispositions pour cette visite n'avaient pas encore été mises au point".

 

Christopher Ross, auquel le Maroc avait un temps retiré sa confiance en 2012 en l'accusant de "partialité", n'a plus effectué de déplacement dans la région depuis un an.

 

Le Maroc s'était engagé fin janvier à "soutenir" les efforts de médiation de M. Ross, affirmant avoir obtenu des "assurances" du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon lors d'un entretien téléphonique avec le roi Mohammed VI.

 

Selon Rabat, M. Ban a donné au souverain "des assurances fermes quant à la neutralité, l'objectivité et l'impartialité des responsables de l'ONU" dans ce dossier du Sahara occidental, une ex-colonie espagnole majoritairement contrôlée par le Maroc mais revendiquée par les indépendantistes du Front Polisario.

 

En avril 2014, Rabat avait critiqué le rapport présenté devant le Conseil de sécurité de l'ONU à l'occasion du renouvellement du mandat de la Minurso (Mission de l'ONU au Sahara occidental), dénonçant des "glissements" sémantiques.

 

Le royaume refuse en particulier catégoriquement l'élargissement du mandat de la mission à la surveillance des droits de l'homme, comme les Etats-Unis l'avaient suggéré en 2013.

 

Rabat propose une large autonomie sous sa souveraineté pour ce vaste territoire de moins d'un million d'habitants. Ce plan est toutefois rejeté par le Polisario, soutenu par Alger, qui réclame un référendum d'autodétermination.

 

Les efforts de médiation de l'ONU sont dans l'impasse. La Minurso est essentiellement chargée de surveiller un cessez-le-feu conclu en 1991.

 

AFP