La coalition anti-jihadistes promet d'intensifier sa campagne

Publié : 2 février 2016 à 17h49 par La rédaction

Les pays membres de la coalition internationale contre l'organisation de l'Etat islamique (EI), réunis mardi à Rome, ont réaffirmé leur détermination à la vaincre, se disant toutefois préoccupés par sa montée en puissance en Libye. Il n'est toutefois pas question à ce stade de se lancer dans une intervention militaire en Libye, où la priorité reste la formation d'un gouvernement d'union nationale, ont décidé les ministres des Affaires étrangères, ou leurs représentants, des 23 pays membres du groupe restreint de cette coalition de 66 pays. "Nous allons intensifier et accélérer notre campagne contre Daesh (acronyme en arabe de l'EI)", ont affirmé ces ministres dans leur communiqué final. "Nous réaffirmons notre engagement à infliger une défaite durable à cette organisation barbare". La coalition, formée il y a un an et dont la dernière réunion date de juin à Paris, s'est félicité des revers subis par l'EI sur le terrain. Elle constate que les jihadistes ont ainsi perdu en Irak quelque "40% des territoires" qu'ils contrôlaient précédemment, selon ce communiqué. En Syrie, la coalition a également obtenu des "résultats tangibles", grâce en particulier aux frappes aériennes, selon ce texte. "Mais nous sommes certainement pas ici pour nous vanter", a souligné le secrétaire d'Etat américain John Kerry, à l'ouverture de cette réunion. "Nous savons que nous avons devant nous une organisation qui est très résiliente et capable d'avoir un plan stratégique, et donc nous ne devons pas la sous-estimer", a prévenu son homologue italien, Paolo Gentiloni, l'hôte de cette réunion. La coalition doit "aller de l'avant dans sa stratégie, dont nous savons qu'elle fonctionnera, et le faire sans relâche en ne donnant à Daesh aucune possibilité de se regrouper, de fuir, et aucun abri où se cacher", a affirmé M. Kerry. M. Gentiloni a aussi souligné la menace de l'EI en Libye, à mois de 350 km des premières côtes italiennes, pour mieux réaffirmer la nécessité de s'appuyer sur un gouvernement d'union nationale pour y remédier. Le communiqué final souligne que la coalition continue à "suivre avec attention" tous les développements en Libye et "se tient prête à soutenir" un gouvernement unitaire. Pas question d'une intervention militaire précipitée, a affirmé le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. AFP