La visite de François Hollande à Ramallah, en Cisjordanie

Publié : 18 novembre 2013 à 14h10 par La rédaction

Le président français effectuait lundi sa première visite officielle à la présidence palestinienne à Ramallah, en Cisjordanie. Une visite d'une demi-journée pour tenter d'accélérer le processus de paix et de défendre une solution "des deux Etats avec Jérusalem comme capitale des deux Etats".

 

François Hollande  a été accueilli par le président Mahmoud Abbas et un parterre de dirigeants palestiniens, dont le chef de la délégation aux négociations de paix avec Israël, Saëb Erakat.

 

Le président français a entamé sa visite par un geste hautement symbolique : le dépôt d'une gerbe au mausolée du dirigeant historique palestinien Yasser Arafat, décédé le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire près de Paris.

 

M. Hollande a ensuite écouté les hymnes nationaux français et palestinien sous un dais avec M. Abbas, avant d'entamer leurs entretiens.

 

Les discussions porteront sans nul doute sur l'épineux contentieux des colonies juives dans les territoires occupés qui menace le processus de paix même si, dans une interview exclusive à l'AFP, M. Abbas a assuré que les négociations de paix iraient jusqu'au bout des neuf mois prévus, "quoi qu'il arrive".

 

Au premier jour de sa visite en Israël dimanche, M. Hollande a semblé en retrait sur la diplomatie américaine qui juge cette colonisation "illégitime", se contentant de demander des "gestes" -sans dire lesquels- au Premier ministre Benjamin Netanyahu.

 

Durant sa visite d'une demi-journée à Ramallah, cinq accords bilatéraux doivent être signés et M. Hollande doit rencontrer la société civile palestinienne au musée Mahmoud Darwich, qui abrite la tombe du poète national éponyme, auteur de la Déclaration d'indépendance de la Palestine.

 

Il devrait confirmer le versement d'une "aide budgétaire" de dix millions d'euro, proposer un programme de formation des fonctionnaires de l'Autorité palestinienne et confirmer l'ouverture d'un lycée français à Ramallah.

 

L'aide globale annuelle de la France à l'Autorité palestinienne, au travers de l'Union européenne et de programmes de développement, atteint une cinquantaine de millions d'euro, ce qui fait de Paris l'un de ses principaux contributeurs internationaux.

 

Le président français avait débuté sa journée à Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, par une rencontre avec des dignitaires chrétiens et des personnalités palestiniennes à l'église Sainte-Anne des Croisés.

 

"Le statu quo n'est pas la solution (...) Sur neuf mois, trois sont passés sans progrès réel. Il faut hâter, accélérer le processus", a-t-il dit devant les personnalités palestiniennes. "La solution des deux Etats avec Jérusalem comme capitale des deux Etats est la condition pour assurer cette solution".

 

 

AFP