Proche-Orient: Villepin pour "un plan de paix imposé par la communauté internationale"

Publié : 24 juillet 2014 à 15h17 par La rédaction

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin s'est déclaré jeudi en faveur d'un "plan de paix imposé par la communauté internationale" et le déploiement de casques bleus dans les territoires palestiniens, "en l'absence de capacité des parties".

 

Constatant les échecs successifs des plans de paix proposés par les Etats-Unis, "il ne reste qu'une option, celle d'un plan de paix imposé par la communauté internationale. Nous en sommes là. Il faut que ce plan de paix soit imposé en l'absence de la capacité des parties", a déclaré M. de Villepin sur RMC et BFMTV.

 

Pour l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, il faut "un mandat des Nations Unies sur la Palestine. Que la communauté internationale assume sa responsabilité sur ce territoire. A partir de là, un plan pourrait être fait, une administration intérimaire avec le déploiement de casques bleus. Cela serait sans doute la mission la plus difficile pour les casques bleus mais si cela vaut la peine de donner sa vie pour quelque chose, et bien voilà un enjeu qui le mérite."

 

M. de Villepin prône également de "créer des zones humanitaires protégées", "reprendre le dialogue interpalestinien pour aller vers de nouvelles élections pour sortir de cette spirale d'affrontement entre le Hamas et le Fatah", organiser une "conférence internationale". Il se dit également "pour l'adhésion à la CPI de la Palestine, ce qui permettrait de dénoncer les crimes contre l'humanité sur ce territoire quand ils sont commis."

 

Interrogé sur le communiqué de l'Elysée du 9 juillet, dans lequel François Hollande avait déclaré qu'il appartenait "au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces", ce qui a valu de nombreuses critiques au chef de l'Etat, M. de Villepin a répondu: "je crois que cela ne satisfaisait pas tout à fait à ce qu'on appele l'exigence d'équilibre de la diplomatie française". Mais "depuis, les choses ont été corrigées, rééquilibrées", a-t-il ajouté.

 

 

Avec AFP