Quotas: comment Bruxelles veut répartir les réfugiés en Europe

Modifié : 10 septembre 2015 à 17h10 par La rédaction

La Commission européenne devrait proposer ce mercredi des quotas de réfugiés pour répartir leur accueil selon la taille du pays, son PIB et son taux de chômage. Le détail des propositions pays par pays.

 

La Commission européenne revient à la charge sur la question de l'accueil des réfugiés. Jean-Claude Juncker, le président de la Commission, va présenter ce mercredi un nouveau plan qui devrait proposer une répartition de l'accueil de 120 000 réfugiés en Europe pour les deux années à venir.

 

Allemagne, France, Espagne en tête

 

Il s'agit de soulager les trois pays européens en première ligne face à l'accélération de la crise migratoire - Italie, Grèce et Hongrie.L'Allemagne (26,2%), la France (20%) et l'Espagne (12,4%) devraient accueillir la plus grande proportion de réfugiés, selon cette nouvelle proposition. Le mode de calcul de la commission pour la répartition des réfugiés repose sur plusieurs critères, dont la taille de la population et le PIB pondéré par le taux de chômage pour tenir compte des capacités économiques de chaque pays. Enfin Bruxelles tient compte du nombre de réfugiés déjà accueillis.

 

Le détail des propositions

Allemagne : 31 443France : 24 031Espagne : 14 931Pologne : 9287Pays-Bas : 7214Roumanie : 4646Belgique : 4564Suède : 4469Autriche : 3640Portugal : 3074République tchèque : 2978Finlande : 2398Bulgarie : 1600Slovaquie 1502Croatie : 1064Lituanie : 782Slovénie : 631Lettonie : 526Luxembourg : 440Estonie : 373Chypre : 274Malte : 133 

La Grèce, l'Italie et la Hongrie ne figurent pas dans cette proposition de répartition, étant les principaux pays d'arrivée des réfugiés. Leurs capacités d'accueil sont déjà saturées. Le Royaume-Uni, l'Irlande et le Danemark, non plus: ils bénéficient d'exemptions en matière de politique migratoire. Sous la pression de son opinion, le Premier ministre britannique David Cameron a cependant annoncé lundi que son pays était prêt à accueillir "20 000" réfugiés syriens sur cinq ans.

 L'Express