Syrie: réhabiliter Assad, "une faute morale" selon le Premier ministre français
Modifié : 1er octobre 2015 à 11h46 par La rédaction
Réhabiliter le président Bachar al-Assad en Syrie serait "une faute morale" et condamnerait "à l'immobilisme", a déclaré mercredi le Premier ministre français Manuel Valls. "Réhabiliter Assad ce serait déjà une faute morale, et surtout ce serait nous condamner à l'immobilisme car les Syriens eux-même ne pourraient l'accepter et aucun des pays arabes sunnites de la région ne pourrait y consentir", a expliqué M. Valls, devant l'Assemblée nationale, en réponse à une question d'un député. "Mais qui peut penser un seul instant que celui qui est responsable de tant de désastres puisse incarner l'avenir de son pays? Qui peut penser que le principal responsable du problème puisse faire partie de la solution? Et comment peut-on soutenir le retour à un statu quo d'avant-guerre sous prétexte que l'alternative à un tyran serait pire?", a argumenté le Premier ministre. Le président français François Hollande avait déclaré lundi à l'ONU qu'une transition politique en Syrie passait par le départ de Bachar al-Assad, jugeant que "nul ne peut imaginer une solution politique" avec le président syrien. L'aviation russe a procédé mercredi à ses premières frappes en Syrie, en soutien au régime. AFP