Yémen: un F-16 marocain de la coalition "porté disparu"

11 mai 2015 à 14h21 par La rédaction

Un F-16 marocain participant aux frappes de la coalition sunnite au Yémen est "porté disparu" et des "recherches" sont en cours alors que le sort du pilote est incertain, ont annoncé lundi les Forces armées royales (FAR) à Rabat.

 

"Un avion F-16 faisant partie de l'escadrille des FAR mise à la disposition de la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite pour la restauration de la légitimité au Yémen est porté disparu depuis ce dimanche à 18H00 locales", a rapporté l'agence officielle MAP, citant "un communiqué du service de presse de l'inspection générale des FAR".

 

Selon la même source, le "2e avion qui évoluait en formation n'a pas pu constater si le pilote (...) avait pu s'éjecter" et des "recherches" sont en cours.

 

Interrogée par l'AFP à Ryad, une source officielle saoudienne a confirmé qu'un avion de chasse marocain était manquant et que des investigations avaient été lancées pour "déterminer sa localisation exacte". "Il se trouve avec certitude sur le territoire yéménite et comptait un seul pilote à bord", a-t-elle ajouté sous le couvert de l'anonymat.

 

Selon les médias marocains, six F-16 des FAR participent aux opérations militaires de la coalition sunnite contre les rebelles Houthis au Yémen.

 

Fin mars, les autorités marocaines avaient expliqué avoir "décidé d'apporter toutes les formes d'appui à la coalition pour le soutien de la légitimité au Yémen dans ses dimensions politique, de renseignement, logistique et militaire".

 

Ce soutien comprend "la mise à disposition de la coalition des Forces Royales Air stationnées aux Emirats", avaient-elles ajouté.

 

Rabat est un proche allié de l'Arabie saoudite. En 2011, le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe les six monarchies arabes de la péninsule dont Ryad, avait proposé au Maroc et à la Jordanie de les rejoindre.

 

Ce projet n'a pas abouti mais l'organisation avait créé au cours des mois suivants un fonds de cinq milliards de dollars en faveur des deux pays.

 

AFP