Des frappes aériennes seront «nécessaires en Syrie» estime Hollande

Modifié : 15 septembre 2015 à 16h13 par La rédaction

RADIO ORIENT

Cette déclaration intervient à la veille d'un débat, sans vote, au Parlement sur l'engagement militaire de la France en Syrie. La semaine dernière, l'armée française a mené ses premiers vols de reconnaissance au-dessus du pays.

 
 
 

A la veille d'un débat au Parlement sur l'action militaire française en Syrie; une semaine après avoir ordonné à l'armée française de mener des opérations aériennes de renseignement au-dessus de la Syrie, et quelques jours après ces premiers vols de reconnaissance, François Hollande insiste: des «frappes» contre Daech en Syrie seront nécessaires.

 

«Nous avons annoncé des vols de reconnaissance permettant d'envisager des frappes si c'était nécessaire, et ce sera nécessaire en Syrie», a déclaré lundi le président lors d'une conférence de presse commune avec son homologue du Nigeria Muhammadu Buhari, à Paris. «Selon les informations que nous recueillerons (...), nous serons prêts à faire des frappes» contre le groupe Etat islamique a-t-il ajouté, tout en excluant une intervention au sol qu'il juge «inconséquente et irréaliste».

 

«Notre propre sécurité»

 

Jusqu'alors, la France avait joint ses forces aux interventions de la coalition internationale qui vise l'Etat islamique uniquement en Irak. Elle s'était interdite d'intervenir militairement en Syrie au motif qu'elle craignait que cela ne serve les intérêts du président syrien Bachar Al-Assad dont Paris réclame le départ. Mais l'ampleur de l'exode syrien vers les pays voisins et l'Europe qui tente de s'entendre sur un vaste plan d'accueil des réfugiés, a incité François Hollande à modifier sa position.

 

Un peu plus tôt ce lundi, devant l'université d'été de la Défense à Strasbourg, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian expliquait également que l'engagement français en Syrie était devenu inévitable. «Pour la France, c'est un engagement nécessaire car la donne a changé et nous ne pouvons plus nous permettre de laisser la Syrie, principal repaire de Daech, demeurer un angle mort de notre action au Levant», a-t-il déclaré. «La stabilité de ce que d'aucuns appellent la poudrière du monde et notre propre sécurité sont intimement mêlées.»

 Le Figaro