Unification nationale en Syrie : Accord historique entre Damas et l'administration kurde

Publié : 11 mars 2025 à 17h48 par Nawal El Hammouchi

 Accord historique

hier un accord pour "intégrer" au sein de l'Etat toutes les institutions civiles et militaires relevant de l'administration autonome kurde du nord et de l'est de la Syrie. Un compromis qui intervient dans un contexte difficile de violences dans l'ouest qui menacent la stabilité du pays.

Accueilli dans plusieurs villes syriennes par des manifestations de joie selon les médias d'Etat, l'accord a été signé par le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh et Mazloum Abdi, chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes. L'accord affirme que "la communauté kurde est une composante essentielle de l'Etat syrien", qui "garantit son droit à la citoyenneté", tout en rejetant "les appels à la division, les discours de haine et les tentatives de semer la discorde entre les différentes composantes de la société syrienne".

Les Kurdes de Syrie ont été marginalisés et réprimés sous le régime de la famille Assad. Ils ont été privés, pendant des décennies, du droit de parler leur langue, de célébrer leurs fêtes et, pour un grand nombre d'entre eux, de la nationalité syrienne.

C'est pendant la guerre civile de 2011, qu'ils ont mis en place une administration autonome soutenue par les États-Unis, dans le nord-est du pays, avec leurs propres institutions éducatives, sociales et militaires. Des territoires riches en blé, pétrole et gaz, des ressources cruciales pour les autorités de Damas dans cette période de reconstruction.

L'administration kurde a vu dans la chute de Bachar El Assad et l'arrivée en décembre des nouvelles autorités à Damas une occasion pour construire une nouvelle Syrie qui garantisse les droits de tous les Syriens.