Attaque contre le Musée du Bardo : Le président tunisien s'engage à combattre sans pitié le terrorisme

Modifié : 19 mars 2015 à 0h17 par La rédaction

RADIO ORIENT

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi s'est engagé, dans une courte allocution télévisée mercredi soir,  à combattre le terrorisme (...) sans pitié après l'attaque qui a fait mercredi 22 morts, dont 20 touristes, au musée du Bardo à Tunis.

 

Je veux que le peuple tunisien comprenne que nous sommes en guerre contre le terrorisme et que ces minorités sauvages ne nous font pas peur. Nous allons les combattre sans pitié jusqu'à notre dernier souffle, a déclaré le président dans une brève allocution télévisée.

 

Je veux que le peuple tunisien se rassure (...) nous allons l'emporter. Ces traîtres seront anéantis, a-t-il lancé.

 

Deux hommes armés ont attaqué mercredi le musée du Bardo, mitoyen du Parlement, ont annoncé les autorités. Le ministère de l'Intérieur a fait état de 22 morts dont 20 touristes. 

 

Les condamnations internationales se sont multipliées dans les heures qui ont suivi l'attaque terroriste :

 

 

François Hollande. Le président de la République a exprimé "sa solidarité et son soutien" au peuple tunisien "dans cette épreuve" dans une brève conversation téléphonique avec son homologue tunisien Béji Caïd Essebsi après l'attaque sanglante perpétrée mercredi contre le musée du Bardo à Tunis, selon l'Elysée.  "Le président a parlé à l'instant au président tunisien pour lui témoigner de la solidarité de la France avec lui-même et le peuple tunisien dans ce moment très grave".

 

Manuel Valls. Le Premier ministre français a condamné  lors d'une conférence de presse à Bruxelles "avec la plus grande fermeté" l'attaque contre le musée du Bardo à Tunis. Cette "attaque terroriste (...) illustre cruellement les menaces auxquelles nous sommes tous confrontés en Europe, en Méditerranée, dans le monde", a-t-il souligné.

 

Elisabeth Guigou. Au-delà de sa compassion pour les familles des victimes, la présidente de la commission des Affaires étrangères a indiqué que "ce n'est pas un hasard qu'ils se soient attaqués à un musée, après Mossoul et Tombouctou". Elisabeth Guigou dit toute sa compassion pour les familles des victimes.

 

Pouria Amirshahi. Le député des Français d'Afrique du Nord dénonce les terroristes, qu'il accuse de chercher "à diviser". "Il ne faut pas céder à cela, à commencer par le tourisme. Ce sont nos amis, l'économie du tourisme est vitale pour la Tunisie" a poursuivi le député PS.

 

Frédéric Mitterrand. Grand connaisseur de la Tunisie, l'ex-ministre de la Culture juge cet événement "épouvantable". "Je suis totalement bouleversé. La Tunisie est le seul pays du Printemps arabe qui a réussi, et fort bien, son passage à la démocratie. Qu'il soit l'objet d'un attentat est abominable.  Je suis catastrophé. Mais je fais confiance au gouvernement tunisien", a-t-il ajouté.

 

Claude Bartolone. Le président de l'Assemblée nationale française (PS) a exprimé mercredi la "solidarité" des députés français au peuple tunisien après l'attaque sanglante perpétrée contre le musée du Bardo à Tunis. "Il semblerait que l'on ait déjà plusieurs victimes, dont certainement un de nos compatriotes", avait-il déclaré à l'ouverture de la séance des questions au gouvernement. Un peu plus tard, M. Bartolone a observé dans les couloirs que, "quelle que soit la nationalité des victimes, on ne peut qu'avoir beaucoup de compassion, de peine". D'autant que "lorsque vous êtes né dans un pays, dès que ce pays est touché par des peines ou des joies, vous les ressentez aussi", a glissé ce natif de Tunis.

 

François Fillon. L'ex-premier ministre de Nicolas Sarkozy indique qu'"aujourd'hui, la Tunisie est frappée par le terrorisme". "Une fois encore, des innocents sont victimes d'un carnage organisé. Nul pays n'est à l'abri de cette barbarie qui s'étend. Le totalitarisme islamiste exige une riposte collective et implacable. J'adresse à nos amis tunisiens et à toutes les familles endeuillées l'expression de ma solidarité", poursuit-il.

 

 

Jack Lang, président de l'Institut du monde arabe. "C'est une terrible épreuve pour le peuple tunisien, qui avec courage et détermination construit un régime fondé sur le respect, la liberté et la culture. Je suis bouleversé par cet attentat sauvage. Je ne doute pas que l'ensemble des pays arabes apportera son soutien et sa solidarité à la Tunisie.

 

François Bayrou a estimé jeudi que le but de l'attentat du musée du Bardo à Tunis, qui a coûté la vie à 21 personnes mercredi, dont deux Français, était "d'abattre" la Tunisie et blâmé la France pour son intervention militaire dans la Libye voisine en 2011.

 

Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a rendu hommage jeudi à la Tunisie, "seul exemple de démocratie qui a réussi" dans le monde musulman après le Printemps arabe, et a jugé nécessaire une intervention en Libye "d'où partent tous les éléments de déstabilisation de la région".

 

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a condamné dans un communiqué "avec la plus grande fermeté l'attaque terroriste meurtrière" de Tunis et a salué "la réponse rapide des autorités tunisiennes face à la violence gratuite", soulignant que "les Etats-Unis continuent de soutenir le gouvernement tunisien dans ses efforts pour faire avancer une Tunisie sûre, prospère et démocratique".

 

-Michelle Obama, parlant en son nom et au nom de son mari Barack Obama au cours d'une visite à Tokyo, a déclaré: "Nos coeurs vont vers les proches de ceux qui ont péri".

 

Ban Ki-moon. Le secrétaire général de l'ONU a condamné l'attentat perpétré contre le musée du Bardo à Tunis et a "exprimé sa solidarité" avec la Tunisie. M. Ban "condamne le plus fermement possible cette attaque" et adresse ses "plus sincères condoléances aux familles des victimes de cet acte lamentable", a déclaré le porte-parole adjoint de l'ONU Farhan Haq.

 

De même, le secrétaire général de l'OTAN,  Jens Stoltenberg, l'a condamnée "dans les termes les plus forts". "L'OTAN continuera à travailler avec la Tunisie et avec (ses) partenaires du Dialogue Méditerranéen dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il dit dans son communiqué.

 

La chef de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini, soulignant que "les organisations terroristes visent une fois de plus les pays et peuples de la région méditerranéenne", a assuré que "cela renforce notre détermination à coopérer plus étroitement avec nos partenaires pour faire face à la menace terroriste".

 

Donald Tusk, président du Conseil européen, a assuré que "l'UE soutient la Tunisie dans son engagement pour la paix et la démocratie". "Nous ne nous laisserons pas intimider par une telle brutalité", a-t-il ajouté.