Bahreïn: la date des élections législatives fixée au 22 novembre

Publié : 23 septembre 2014 à 14h27 par La rédaction

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La date des élections législatives à Bahreïn, petit royaume du Golfe agité par une contestation de la majorité chiite, a été fixée au 22 novembre, selon un décret royal.

 

Le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa a convoqué les électeurs pour élire à cette date, dans 40 circonscriptions, autant de membres du Parlement, selon le texte du décret publié dans la nuit de lundi à mardi.

 

L'opposition chiite dominée par le mouvement Al-Wefaq avait retiré en mai 2011 ses 18 députés du Parlement de 40 sièges élu en octobre 2010, pour protester contre la "répression de ses partisans" par les forces de sécurité.

 

Les opposants chiites avaient multiplié les manifestations depuis février 2011 pour réclamer des réformes politiques, notamment une véritable monarchie constitutionnelle qui réduirait les pouvoirs de la dynastie sunnite des Al-Khalifa.

 

L'opposition n'a pas encore annoncé si elle va participer ou non aux prochaines élections mais elle a fraîchement accueilli, la semaine dernière, une proposition des autorités de reprendre le dialogue politique en vue de sortir le royaume de la crise.

 

La proposition prévoit un nouveau découpage électoral, la possibilité pour le Parlement d'interroger le chef du gouvernement, l'obligation à celui-ci de procéder à des consultations avec l'opposition pour le choix des ministres non régaliens, une réforme de la justice avec le concours d'experts internationaux et le rejet de la violence.

 

Cheikh Ali Salmane, le chef d'Al-Wefaq, le principal groupe de l'opposition chiite, a estimé que la proposition "ignore les demandes légitimes du peuple".

 

Il a déploré, dans une déclaration à l'AFP, le refus de la création d'une commission indépendante des élections, l'insistance à garder un Conseil consultatif désigné, qui siège aux côtés du Parlement élu, et la désignation du Premier ministre par le roi.

 

L'opposition veut que le Premier ministre soit désigné par la majorité parlementaire.

 

Depuis le début de la contestation, parfois violente dans ce petit royaume du Golfe, l'opposition a participé à deux rounds de dialogue national avant de quitter la table des négociations en estimant ne pas obtenir assez de concessions de la part du pouvoir.

 

AFP