Hariri : La "dissociation" libanaise du consensus de l'OCI ne reflète pas l'opinion de la majorité des Libanais
Publié : 22 janvier 2016 à 16h56 par La rédaction
L'ancien Premier ministre Saad Hariri a déclaré que la position du ministère des Affaires étrangères -par laquelle il a été le seul à opter pour ce qu'il a appelé une "dissociation" du consensus arabe, lors de la réunion urgente des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la Coopération Islamique qui a exprimé sa solidarité avec l'Arabie Saoudite concernant l'attaque de sa mission diplomatique en Iran et le refus de l'ingérence iranienne dans la affaires arabes- ne reflète pas l'opinion de la majorité des Libanais. C'est la seconde fois que le ministère s'écarte de la politique de soutien au consensus arabe, qui a constitué une règle d'or de la diplomatie libanaise depuis l'indépendance.
Le président Hariri a déclaré dans un communiqué: La dissociation devient un alignement lorsque le ministère des Affaires étrangères se trouve, pour la deuxième fois, seul à l'écart de la position de tous les pays arabes sans exception, et se dissocie, également seul, d'une décision appuyée par tous les Etats membres de l'Organisation de la Coopération Islamique, à l'exception de l'Iran qui agresse les missions diplomatiques et la souveraineté arabes. Il a demandé : De quoi le ministère des Affaires étrangères s'est-il dissocié cette fois, surtout que le communiqué ne faisait aucune référence au Liban ou à aucun parti politique libanais ? Ou assistons-nous à une tentative de " dissocier " la diplomatie du Liban et de son arabité, et (la mener) vers l'Iran, son hostilité et ses intérêts expansionnistes ? Hariri a averti que ce détachement répété du Liban de son arabité et des règles historiques de sa diplomatie est un mauvais présage des tentatives de contrôle de la décision nationale, contre la volonté de la majorité des Libanais et au détriment de leurs intérêts et des intérêts suprêmes du Liban. Hariri a conclu: Je suis convaincu que nos frères arabes savent que les positions du ministère libanais des Affaires étrangères sont otages de prétextes désavoués par les Libanais, qui sont fidèles à leur nation, à leur arabité et leurs valeurs, et qui ne permettront pas à cette situation insolite de durer et de s'enraciner.ANI