L'Algérie et la Grande Bretagne contre une intervention militaire en Libye

Modifié : 20 février 2015 à 1h13 par La rédaction

RADIO ORIENT
L'Algérie et la Grande Bretagne soutiennent une solution politique et non militaire en Libye, ont affirmé jeudi à Alger les deux chefs de leur diplomatie."Nous ne croyons qu'une action militaire puisse régler le problème en Libye", a déclaré le chef de la diplomatie britannique, Philip Hammond, lors d'une conférence de presse avec son homologue algérien Ramtane Lamamra. "Nous tenons, en tant que voisins des Libyens à faire partie de la solution et non pas du problème" en Libye, a précisé le ministre Algérien, en soulignant que les voisins de la Libye ont un grand rôle à jouer dans le règlement de la crise.Les deux ministre ont rappelé que le but des négociations est de permettre à la Libye de mettre en place un gouvernement d'union nationale "dans les plus brefs délais"."Nous sommes pour la solution politique, pour le dialogue (...) le facteur temps est extrêmement important, il est nécessaire que toutes les parties libyennes se mobilisent et que toutes les bonnes volonté les aident" pour parvenir à ce but, a ajouté M. Lamamra.La Libye est plongée dans le chaos depuis le renversement de Mouammar Kadhafi au terme de huit mois de conflit en 2011. Livré aux milices, ce pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements -- l'un proche des milices islamistes et l'autre reconnu par la communauté internationale -- qui se disputent le pouvoir.Après avoir envoyé lundi ses avions bombarder des positions de la branche libyenne du groupe Etat islamique (EI) en représailles à la décapitation de 21 chrétiens coptes, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait estimé qu'il n'y avait pas "d'autre choix" que de demander à l'ONU une résolution pour l'intervention militaire d'une coalition internationale. Mais les ardeurs égyptiennes ont été douchées depuis par des communiqués prudents des gouvernements occidentaux, réticents à une telle intervention. AFP