La Mosquée de Paris demande aux autorités d'interdire les imams antirépublicains

Modifié : 19 janvier 2015 à 16h36 par La rédaction

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La Grande Mosquée de Paris (GMP) a demandé lundi aux autorités d'interdire d'exercice tout gestionnaire de lieu de culte musulman ou imam prônant "un discours allant à l'encontre des valeurs de la République", après les attentats parisiens des 7 au 9 janvier.

 

Dans un communiqué, la GMP et sa fédération, liées à l'Algérie, appellent également les pouvoirs publics à "renforcer les moyens dévolus aux aumôniers musulmans dans les prisons afin de prévenir la montée inquiétante de la radicalisation de certains détenus". Actuellement, il y a quelque 180 aumôniers musulmans dans les prisons françaises.

 

La GMP, dont le recteur, Dalil Boubakeur, préside le Conseil français du culte musulman (CFCM), précise qu'avec "l'ensemble des fédérations musulmanes", elle partage l'appel à dire désormais lors de chaque grande prière du vendredi une "invocation de paix et de bénédiction pour la France" dans les mosquées.

 

La France compte 3,5 à 5 millions de personnes de confession musulmane, et quelque 2.300 à 3.000 mosquées et salles de prière liées à ce culte.

 

Selon une source proche du dossier, une centaine de ces lieux sont de sensibilité salafiste. Mais salafiste ne veut pas dire favorable aux thèses du jihad armé: la plupart des prédicateurs qui y interviennent sont de type quiétiste, hostiles à la violence. "Je ne connais pas d'imams jihadistes en chaire", indique cette source.

 

La GMP est l'une des principales organisations structurant le paysage musulman français avec le RMF et l'UMF (proches du Maroc), le CCMTF (Turcs) ou encore l'UOIF (issue des Frères musulmans). Mais de nombreux imams prêchant en France ne dépendent d'aucune de ces grandes fédérations.

 

Dimanche, le ministre algérien des Affaires religieuses, Mohamed Abbas, avait indiqué que les prochains imams envoyés d'Algérie en France sous l'autorité de la GMP auraient pour mission de "dépoussiérer la face éclaboussée de l'islam".

 

AFP