Le dispositif de sécurité mis en place par le gouverment
Publié : 15 novembre 2015 à 19h45 par La rédaction
Gares sous surveillance, policiers, gendarmes, démineurs, pompiers et armée sur le pont... le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a exposé samedi le dispositif pour faire face aux attentats: "Toutes nos forces de sécurité sont mobilisées." Dès vendredi soir, "l'ensemble des services de police" de Paris et des départements limitrophes "ont été mobilisés en région parisienne", avec le recours à 5,5 compagnies de CRS supplémentaires. Les contrôles aux frontières ont été rétablis, avec 61 principaux points de passage autorisés strictement contrôlés. Les autorités ont demandé aux partenaires européens d'"intensifier les contrôles des passagers voyageant vers la France en train ou par avion" et de les aider pour le contrôle routier des frontières. Les gares RER, frontalières ou internationales, sont aussi sous surveillance, tout comme les ports et les axes routiers, notamment les autoroutes. De plus, 230 gendarmes en renfort "ont été mis à la disposition de la préfecture de police (de Paris) et deux sections du GIGN sont pré-positionnées", a détaillé le ministre. Quand aux armées, elles "ont dégagé 1.000 militaires supplémentaires, essentiellement en Ile-de-France, qui patrouilleront dans Paris dans les prochains jours" en renfort de l'opération Sentinelle, a-t-il ajouté. Les renforts s'ajoutent "aux 30.000 policiers, gendarmes et militaires engagés depuis plusieurs mois à la protection de 5.000 lieux sensibles sur l'ensemble du territoire, dans le cadre du plan Vigipirate", a-t-il rappelé. Pour leur part, "450 sapeurs-pompiers de Paris ont été mobilisés au cours de la nuit et des renforts venus d'autres départements sont à disposition si nécessaire", selon le ministre. Les effectifs issus de 28 centres de déminage "sont prêts à intervenir en cas de besoin". M. Cazeneuve a évoqué 15.000 personnels "formés à la gestion des risques chimiques" et "5.000 autres formés à la gestion des risques radiologiques" et d'une "bombe sale". Compte tenu de l'état d'urgence instauré dans la nuit, une cellule interministérielle de crise siège depuis vendredi 21H00 à l'Hôtel de Beauvau sans discontinuer, tandis qu'un état-major opérationnel se réunit deux fois par jour "pour piloter l'ensemble du dispositif relevant de la compétence du ministère de l'Intérieur". En vertu de l'état d'urgence, les préfets peuvent "instaurer un couvre-feu dans les secteurs de leurs départements de compétence qui leur paraîtraient exposés à des risques importants de troubles à l'ordre public", a-t-il souligné. Ils peuvent aussi ordonner la fermeture provisoire des salles de spectacle, débits de boisson, ainsi qu'interdire toute manifestation de nature à représenter un risque pour les participants. Les manifestations ont été interdites sur la voie publique à Paris et les départements limitrophes jusqu'à jeudi.