Liban/Hariri: nous n'offrirons pas l'abolition du dialogue en cadeau au Hezbollah

La crise des déchets, le dialogue national, mais surtout, le dernier discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ont fait l'objet du communiqué publié lundi par l'ancien Premier ministre, Saad Hariri.  "Nous n'offrirons pas l'abolition du dialogue en cadeau au Hezbollah," a-t-il signalé, accusant le parti de miser sur les changements régionaux, notamment après l'intervention russe en Syrie, pour renverser la table de dialogue et établir ses propres règles du jeu.  Il a pointé du doigt l'affiliation syro-iranienne du Hezbollah, estimant que le parti ne sera jamais dans la mesure d'adopter des positions différentes de celles de ses alliés.  M. Hariri s'est arrêté devant la campagne menée par le Hezbollah contre l'Arabie saoudite, jugeant qu'elle ne servait qu'à intensifier la division au plan intérieur.  Selon l'ancien PM, le Hezbollah ne désire pas discuter de l'impasse au niveau de la présidence, ni du dossier des armes illégitimes - pour protéger les "brigades de la Résistance" - durant les séances de dialogue.  Toujours dans le communiqué aujourd'hui, M. Hariri a tenu à rappeler l'importance des séances de dialogue pour préserver les intérêts nationaux et répondre aux demandes des Libanais, notamment les dossiers vitaux et l'élection d'un nouveau chef de l'Etat.  Dans ce contexte, il a de même réitéré la nécessité de trouver une issue à la crise des déchets.  "Il est impossible, à chaque Libanais responsable, de ne pas se sentir humilié en regardant les images des rues noyées dans les ordures," a-t-il affirmé.  M. Hariri a enfin exprimé son soutien au chef du gouvernement, Tammam Salam, en coopération avec le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb, pour clore ce dossier de façon à répondre aux attentes des Libanais et du mouvement civil.  ANI