Lutte contre le blanchiment dâ??argent : Lâ??expérience palestinienne à lâ??honneur
Modifié : 9 février 2016 à 13h21 par La rédaction
Une rencontre-débat sur la structure du système monétaire palestinien et le blanchiment d'argent a été organisée, hier, au siège de la Banque d'Algérie. Cette rencontre s'est déroulée en présence du gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksasi, et Azzem Achawae, gouverneur de l'Autorité monétaire de l'Etat de Palestine ainsi que des cadres financiers des deux pays.
A cette occasion Mohamed Laksasi s'est exprimé quant à l'organisation de cette rencontre qui entre, a-t-il dit, « dans le cadre du renforcement des relations entre nos deux institutions monétaires et pour échanger les idées et l'expérience dans les différents domaines des finances. » Mettant à profit cette occasion il a mis l'accent sur la stabilité monétaire en indiquant que « celle-ci est l'une des préoccupations majeures de plusieurs pays, surtout après la crise financière de 2008 », avant de préciser que « cela est confirmé par l'introduction de la mission de la protection de la stabilité monétaire parmi les prérogatives des banques centrales au niveau de plusieurs pays. » De son côté, Azzem Achawae, gouverneur de l'Autorité monétaire de Palestine, a souligné « nos relations de partenariat ont connu une amélioration constante traduite par la signature de mémorandum d'accord ». Il dira dans ce sens qu'« après les différentes rencontres de concertation nous sommes arrivé à évaluer l'expérience de nos deux pays dans le domaine en question surtout dans le cadre du trafic et le blanchiment d'argent ». Le développement et la croissance économie, a-t-il ajouté, « nécessite en premier lieu la stabilité monétaire, ce qui demande d'évoluer et de traiter les différentes questions » et de poursuivre « le grand intérêt accordé à la stabilité monétaire par les centres monétaires au niveau mondial a connu ces dernières années une augmentation remarquable surtout après la crise financière qui a secoué l'économie de différents pays ». Dans ce cadre, a indiqué l'hôte de l'Algérie « l'autorité monétaire de Palestine a mis en place tous les moyens nécessaires pour lutter contre le blanchiment d'argent et garantir la stabilité monétaire ». La stabilité monétaire, a-t-il ensuite ajouté, « nécessite la disponibilité des lois, des règles et de l'efficacité des services administratifs, ainsi que les mécanismes de surveillance et de contrôle ». En outre, Wael Lafi, directeur du renseignement financier de l'Etat de Palestine (Financial Follow-Up Unit) a mis l'accent sur le fonctionnement du système bancaire palestinien. Il a indiqué que depuis plusieurs années notre Etat lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d'argent. Il indiqué dans ce sens que l'organisme palestinien chargé de la supervision bancaire et de la lutte contre le blanchiment d'argent s'est dit disposé à renforcer ses actions de formation et d'échange d'expériences en faveur des banquiers algériens. « Nous avons déjà formé des inspecteurs de la Banque d'Algérie dans la lutte contre le blanchiment d'argent et nous sommes disposés à poursuivre nos actions de formation au profit des cadres algériens activant dans d'autres secteurs à l'instar des douaniers et des juristes », a souligné Lafi. Selon le directeur de cette Unité du suivi financier, qui est l'homologue de la Cellule algérienne du traitement et du renseignement financier (Ctrf), le succès de l'organisme qu'il dirige réside surtout dans la priorité accordée au développement des ressources humaines et à la formation de haute qualité. En plus, a-t-il expliqué, « l'échange très étroit entre les instances de contrôle financier et les instances judiciaires a permis à cette unité d'accomplir ses missions dans les meilleures conditions. » Makhlouf Ait Ziane/http://www.elmoudjahid.com/