Reprise à Moscou des discussions entre représentants de Damas et de l'opposition tolérée

Modifié : 29 janvier 2015 à 13h49 par La rédaction

RADIO ORIENT

Des opposants syriens et des émissaires du président Bachar al-Assad ont repris jeudi leurs pourparlers à Moscou au lendemain d'une première journée de discussions où ils n'ont pas trouvé d'accord.

 

Les discussions à huis clos dans une résidence de la diplomatie russe à Moscou ont repris en fin de matinée, a déclaré à l'AFP l'assistant de l'universitaire russe Vitaly Naoumkine, qui intervient comme modérateur dans ces pourparlers, Dmitri Bourmistrov.

 

Revenant sur la première journée de discussions, un opposant qui a requis l'anonymat pour ne pas saper les négociations a déclaré à l'AFP que les débats étaient "moins crispés qu'on pouvait l'imaginer, mais aucun accord n'a été trouvé".

 

Ces discussions, aux ambitions modestes compte tenu de l'absence de la Coalition nationale de l'opposition syrienne, considérée par la communauté internationale comme la principale force d'opposition au régime de Damas, réunissent 32 membres de différents groupes de l'opposition tolérée par le régime et les six membres de la délégation officielle, menée par l'ambassadeur de Syrie à l'ONU, Bachar Jaafari.

 

Il s'agit des premières discussions de membres de l'opposition, notamment des représentants du Comité de coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND) et des Kurdes, avec des responsables du régime depuis l'échec des pourparlers de Genève II en février 2014.

 

"Nous avons essayé d'insister sur le volet humanitaire, sur l'approvisionnement en vivres et médicaments", a déclaré cet opposant.

 

"Les représentants du régime syrien disent que les discussions doivent se poursuivre à Damas, certains dans l'opposition veulent un Genève 3, mais pour l'instant, il n'y a rien de conclu ou signé et on resté hier (mercredi) sur des idées générales", a-t-il souligné.

 

L'opposition elle-même a des difficultés à faire front commun, même si la grande majorité des participants s'est mis d'accord sur une liste de dix points.

 

Parmi les priorités : l'arrêt des bombardements, la libération des prisonniers politiques, "en priorité les femmes et les enfants", des "mécanismes pour l'acheminement de l'aide humanitaire", la création d'une commission pour les droits de l'Homme et la levée des sanctions internationales contre la Syrie.

 

Mercredi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait rappelé que "personne n'a l'illusion que quelques jours de discussion vont résoudre tous les problèmes".

 

AFP