Syrie: ultime tentative de Kerry et Lavrov pour encourager des négociations de paix

Modifié : 20 janvier 2016 à 20h53 par La rédaction

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Les chefs de la diplomatie américaine John Kerry et russe Sergueï Lavrov tentaient mercredi à Zurich de donner une ultime impulsion aux négociations de paix programmées lundi prochain à Genève entre le régime syrien et une partie de l'opposition. Interrogé dès le début de la rencontre dans un hôtel de la ville suisse sur les chances d'organiser effectivement cette réunion prévue dans le plan de paix pour la Syrie validé en décembre par la communauté internationale, M. Lavrov a répondu: "Nous verrons, nous verrons". "C'est surtout à (l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan) de Mistura, pas à nous", de tenir ces pourparlers, a ajouté le ministre russe. M. Kerry, quant à lui, n'a pas dit un mot devant la presse. Mardi, avant de quitter Washington, son porte-parole John Kirby avait reconnu qu'"il restait encore beaucoup de travail à accomplir" pour être en mesure d'amorcer le 25 janvier les pourparlers de paix entre l'opposition syrienne et le gouvernement de Bachar al-Assad. Mercredi matin toutefois, une coalition de l'opposition syrienne a annoncé en Arabie Saoudite la composition de sa délégation à ces négociations, tout en exigeant l'arrêt des bombardements et la levée du siège des zones habitées en Syrie. Ryad avait organisé en décembre une réunion avec une partie des groupes d'opposants syriens susceptibles de se rendre à Genève et qui lui sont proches. Mais la Russie a fait de même avec d'autres groupes et l'Iran a aussi ses idées sur la question. De son côté, le gouvernement syrien a accepté en principe d'aller à Genève mais veut d'abord voir la liste des délégués de l'opposition. Mardi, le département d'Etat américain avait reconnu que le temps était compté pour lancer ces négociations à la date prévue. Selon une feuille de route déjà définie à Vienne en novembre par 17 pays --dont les grandes puissances et des protagonistes du conflit comme l'Arabie Saoudite et l'Iran-- un cessez-le-feu doit être conclu, un gouvernement de transition formé et des élections organisées dans un délai de 18 mois. Ce processus de Vienne a été validé le 18 décembre à l'unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU. AFP