Tunisie: les tractations se poursuivent pour la formation du gouvernement
Modifié : 20 janvier 2015 à 0h32 par La rédaction
L'indépendant Habib Essid, chargé de former le futur gouvernement en Tunisie, poursuit ses tractations avec divers partis politiques, a déclaré à l'AFP Boujemaa Remili, le directeur exécutif de Nidaa Tounès, le premier parti du pays.
"Le processus de concertation avec les partis politiques se poursuit et avance bien", a-t-il affirmé, en précisant que la composition du cabinet pourrait être connue à la fin de la semaine.
Nidaa Tounès, vainqueur des législatives de fin octobre, a proposé Habib Essid le 5 janvier au président Béji Caïd Essebsi pour le poste de Premier ministre.
M. Essid, un ancien ministre de l'Intérieur après la révolution de 2011 ayant eu des responsabilités sous le dictateur déchu Ben Ali, a un mois -un délai renouvelable une seule fois- pour former et présenter son équipe, qui doit obtenir la confiance de l'Assemblée.
Selon M. Remili, dix membres de Nidaa Tounès, dont des députés, ont été proposés à M. Essid.
L'incertitude plane encore sur une participation du parti islamiste Ennahda, deuxième force politique du pays, au futur gouvernement. Nidaa Tounès avait mené une campagne virulente contre les islamistes pendant les législatives, et certains de ses membres se sont publiquement opposés à une collaboration avec Ennahda.
Le parti islamiste s'est récemment dit dans un communiqué "prêt à participer au gouvernement s'il reçoit une proposition officielle et si un accord est trouvé sur le programme et les priorités du nouveau gouvernement".
Lundi, un haut responsable d'Ennahda, Houcine Jaziri, a affirmé sur la radio Mosaïque FM que son parti avait lui aussi proposé des noms à M. Essid, à la demande de ce dernier, dont "des députés d'Ennahda ou des compétences proches d'Ennahda".
Le Front populaire, une coalition de gauche et d'extrême-gauche, quatrième force au Parlement, a prévenu qu'il ne participerait pas au gouvernement si Ennahda en faisait partie.
AFP